Annexe 5: Exemple de grille de faisabilité complète

Aspects Approches possibles Cas où l’approche est utile Critère 1 : Niveau individuel Critère 2 : Niveau communautaire Critère 3 : Niveau structurel
Économique

Aide en
espèces.

Niveau élevé
d’endettement
non productif ;
absence
d’activités
génératrices
de revenus ou
insuffisance
de celles‑ci ;
situation
d’extrême
vulnérabilité ;
lieu de vie
éloigné ou
dont l’accès est
limité.

  • La personne interrogée
    présente des
    vulnérabilités urgentes
    et immédiates liées à sa
    communauté.
  • La fourniture d’une aide en espèces ne mettrait pas la personne en danger.
  • L’aide en espèces sera suffisante pour
    permettre au migrant de retour de sortir de son
    cycle d’endettement.
  • D’autres membres de la
    communauté reçoivent une
    aide en espèces.
  • Il y a peu de risques de
    tensions entre migrants et
    non-migrants concernant
    la fourniture d’une aide en
    espèces.
  • Il existe des
    infrastructures
    permettant de fournir en toute sécurité une aide en espèces (comme des cartes SIM).

Assistance
non
monétaire.

Niveau élevé
d’endettement
non productif ;
absence
d’activités
génératrices
de revenus ou
insuffisance de
celles-ci.

  • La personne interrogée
    a des besoins urgents
    et immédiats liés à sa
    communauté.
  • La fourniture d’une aide
    en nature ne mettrait
    pas la personne en
    danger.
  • D’autres membres de la
    communauté reçoivent une
    assistance non monétaire.
  • Il y a peu de risques de
    tensions entre migrants et
    non-migrants concernant la
    fourniture de ce type d’aide.
  • Acheter des
    formes d’assistance
    spécifiques au nom des bénéficiaires ne présente pas de risques.
  • L’on peut compter sur les partenaires auprès desquels les biens sont achetés sans craindre la corruption ou le détournement de fonds.

Placement
professionnel.

Absence
d’activités
génératrices
de revenus ou
insuffisance de
celles-ci.

  • Le bénéficiaire a les compétences professionnelles
    adéquates.
  • Le bénéficiaire serait intéressé par un placement professionnel.
  • Il a accès aux marchés du travail et aux sites d’emploi.
  • Le taux d’emploi est élevé dans la région.
  • Il y a des employeurs qui
    cherchent à embaucher.
  • Des industries de l’emploi importantes se trouvent dans la communauté et aux
    alentours.
  • Il existe dans le
    pays un programme de placement professionnel auquel le bénéficiaire peut participer.

Aide à la
création
d’entreprise.

Absence
d’activités
génératrices
de revenus ou
insuffisance de
celles-ci.

  • Le bénéficiaire est sincèrement intéressé par l’approche entrepreneuriale et
    possède les capacités et les compétences de base pour gérer une entreprise durable.
  • Le bénéficiaire a un plan d’entreprise réalisable et axé sur le marché.
  • L’impact prévu de l’entreprise sur la communauté et le
    système de marché locaux est positif ou neutre.
  • Il existe un marché suffisant pour que l’entreprise puisse prospérer dans la
    communauté.
  • Il n’existe pas beaucoup d’entreprises similaires.
  • L’entreprise n’a pas d’impact négatif sur le milieu naturel de la communauté102.
  • L’entreprise ne présente pas de risques environnementaux pour la communauté (tels que l’utilisation non durable des ressources naturelles, la gestion des déchets, la pollution).
  • L’entreprise peut contribuer à renforcer la résilience de la communauté au changement climatique.
  • L’entreprise peut
    exister dans le contexte juridique.
  • L’entreprise est
    appropriée, d’un point
    de vue socioculturel.
  • Les niveaux de violence et de conflit sont suffisamment bas pour permettre à l’entreprise de prospérer.
  • L’entreprise n’est pas soumise à des risques environnementaux (tels que le changement climatique, un mauvais approvisionnement en eau, la dégradation des sols, les risques naturels).

Subvention
à la création
d’entreprise.

Absence
d’activités
génératrices
de revenus ou
insuffisance de
celles-ci.

  • Le bénéficiaire a un plan d’entreprise réaliste.
  • Le bénéficiaire possède les compétences nécessaires pour réaliser son projet.
  • Il est réellement intéressé par le fait de créer une entreprise.
  • L’entreprise tire parti des compétences que possède déjà le migrant de retour.
  • Il existe un marché suffisant
    pour que l’entreprise
    puisse prospérer dans la
    communauté.
  • Il n’existe pas beaucoup
    d’entreprises similaires.
  • L’entreprise peut exister dans le contexte juridique.
  • Les niveaux de violence et de conflit sont suffisamment
    bas pour permettre à l’entreprise de prospérer.
  • L’entreprise est appropriée sur le plan
    culturel.

Formation
professionnelle.

Absence
d’activités
génératrices
de revenus ou
insuffisance de
celles-ci.

  • Le bénéficiaire n’a
    pas les compétences
    professionnelles
    nécessaires. Il est
    disposé à participer
    à un programme de
    formation.
  • Le programme de formation
    professionnelle correspond
    aux moyens de subsistance
    disponibles dans la
    communauté.
  • Des programmes
    de formation sont
    disponibles dans le
    pays.

Bourse
d’études pour
l’enseignement
primaire ou
secondaire.

Absence
d’activités
génératrices
de revenus ou
insuffisance de
celles-ci.

  • Le bénéficiaire n’a
    pas accompli de cycle
    d’études primaires ou
    secondaires.
  • Il est intéressé par le fait
    d’aller à l’école.
  • Il a une vague idée de la
    manière dont il compte
    tirer parti de son cursus
    pour gagner un revenu.
  • La communauté dispose d’écoles publiques ou privées qui peuvent accueillir le migrant de retour.
  • Un meilleur niveau d’éducation lui permettra d’accéder à de meilleures possibilités d’emploi.
  • Le bénéficiaire ne
    se heurte à aucune
    barrière culturelle ou
    liée à son genre.

Bourse
d’études pour
l’enseignement
supérieur.

Absence
d’activités
génératrices
de revenus ou
insuffisance de
celles-ci.

  • Le bénéficiaire a terminé
    avec succès ses études
    secondaires.
  • Le bénéficiaire est
    intéressé par des études
    supérieures.
  • Il a une idée de la
    manière dont il compte
    tirer parti de ses études
    supérieures une fois qu’il
    les aura terminées.
  • La communauté dispose d’écoles publiques ou privées qui peuvent accueillir le migrant de retour.
  • Dans le cas contraire, il existe une école accessible à proximité qui peut dispenser l’enseignement.
  • Un meilleur niveau d’éducation lui permettra d’accéder à de meilleures possibilités d’emploi.
  • Le bénéficiaire ne se heurte pas à d’importantes barrières culturelles ou liées à son genre.

Consolidation
des dossiers
d’emploi et
d’éducation.

Absence
d’activités
génératrices
de revenus ou
insuffisance de
celles-ci.

  • Le bénéficiaire dispose
    de documents relatifs
    aux études qu’il a suivies
    et à l’emploi qu’il a
    occupé pendant qu’il
    était à l’étranger.
  • Les certificats et diplômes étrangers sont perçus de façon positive dans la communauté.
  • Examiner les
    réglementations
    nationales relatives
    aux certificats et
    diplômes (étrangers)
    pour obtenir un
    emploi.
  • Ces documents
    apportent une
    valeur ajoutée qui
    facilite l’accès des
    bénéficiaires à des
    emplois adéquats ou
    mieux rémunérés.

Formation
à la gestion
financière.

Niveau élevé
d’endettement
non productif.

  • Le bénéficiaire serait
    intéressé par une
    formation à la gestion
    financière.
  • Il est disponible pour
    participer pleinement à
    la formation.
  • Il existe des programmes d’éducation financière et de formation à la gestion financière dans la communauté.
  • Des programmes d’éducation financière et de formation à la gestion financière sont proposés par le gouvernement.

Microépargne.

Niveau élevé
d’endettement
non productif.

  • Le bénéficiaire
    souhaiterait faire des
    économies .
  • Il n’a pas accès aux
    caisses d’épargne et de
    crédit ni aux banques
    traditionnelles.
  • Il dispose de revenus
    suffisants pour que
    cette intervention soit
    pertinente.
  • Des programmes de
    microépargne sont
    disponibles au sein de la
    communauté.
  • Le gouvernement ou des banques proposent des programmes de microépargne à l’échelle nationale.
  • Les systèmes bancaires sont fiables et largement utilisés.

Groupes
d’entraide.

Niveau élevé
d’endettement
non productif.

  • Le bénéficiaire serait intéressé par le fait de participer à un groupe d’entraide.
  • Il existe des groupes d’entraide dans la communauté.
  • Les groupes d’entraide
    sont soutenus par une réglementation
    nationale.

Associations
d’épargne et
de crédit.

Niveau élevé
d’endettement
non productif.

  • Le bénéficiaire souhaiterait faire des économies. Il dispose de revenus suffisants pour que cette intervention soit pertinente.
  • Il existe des associations d’épargne ou de crédit dans la communauté.
  • s.o.

Monétiser
les actifs
productifs.

Absence
d’activités
génératrices
de revenus ou
insuffisance de
celles-ci.

  • Le bénéficiaire dispose
    d’actifs productifs.
  • Ces actifs peuvent constituer une source de revenus.
  • Il existe un marché pour les services qui proviennent de l’actif.
  • Le contexte juridique permet de monétiser l’actif productif.
  • Monétiser l’actif productif n’est pas risqué.

102 Des exemples de questions préalables permettant d’analyser le milieu naturel de la communauté se trouvent à la fin de chaque module du Manuel des projets de l’OIM (2e édition, Genève, 2017). D’autres outils d’analyse simplifiés pourraient être utiles, tels que le document Environmental and Social Screening Tool (version établie à des fins de consultation) du Programme alimentaire mondial (PAM) (Rome, 2018). Il peut être nécessaire ou conseillé de s’adresser à des organisations spécialisées ou de les consulter. Dans certains cas, la législation nationale peut exiger une évaluation complète de l’impact sur l’environnement, mais ce n’est généralement le cas que pour les projets de grande envergure.

Aspects Approches possibles Cas où l’approche est utile Critère 1 : Niveau individuel Critère 2 : Niveau communautaire Critère 3 : Niveau structurel
Social

Aide pour
trouver un
logement
(liste de
lieux).

Situation de
logement
inadéquate.

  • Le migrant manque
    d’informations sur les
    possibilités de logement abordable ou accessible.
  • Il existe des possibilités de logement abordable ou disponible dans la communauté.
  • Il existe des possibilités en matière de logement public.

Aide au
loyer et/ou
logement
temporaire.

Situation de
logement
inadéquate.

  • Le migrant de retour
    n’est pas en mesure de
    payer son loyer.
  • Il est peu probable qu’il
    soit en mesure de payer son loyer dans un avenir proche.
  • Le loyer n’est pas excessif au regard du marché.
  • Le niveau général en matière de logement dans la communauté est correct.
  • Il existe des programmes de logement public dans le pays.

Paiement
des frais de
scolarité, des
livres et des
uniformes.

Accès à
l’éducation
pour les
enfants en
âge d’être
scolarisés.

  • Le migrant de retour n’est pas en mesure de payer l’éducation de son enfant.
  • Il a contracté un prêt pour payer l’éducation de ses enfants.
  • Les enfants sont obligés de travailler au lieu d’aller à l’école.
  • Il existe dans la communauté des écoles qui se trouvent à une distance raisonnable.
  • Elles sont de qualité
    suffisante.
  • L’accès à l’éducation et la qualité de celle-ci sont corrects dans le pays.

Le chargé
de dossier
accompagne
physiquement
le migrant
afin qu’il
bénéficie des
services.

Difficulté
d’accès à la
documentation
civile ; aux
services
publics et aux
systèmes de
protection
sociale ; aux
recours, à
la justice et
au droit ; à
la santé ; à
l’éducation.

  • Le migrant a besoin de conseils pratiques pour mieux accéder aux services.
  • Les services publics sont accessibles, abordables et adéquats dans le pays.
  • Il est approprié pour le chargé de dossier d’accompagner le migrant dans les bureaux du gouvernement.
  • Il existe des programmes axés sur les filets de protection sociale dans le pays (tels que le PSNP – Productive Safety Net Programme – en Éthiopie).

Fournir des
informations
sur les
services (fiche
d’information,
site Web,
conseils).

Difficulté
d’accès à la
documentation
civile ; aux
services
publics ; aux
recours, à la
justice et au
droit ; aux soins
de santé ; à
l’éducation.

  • Le migrant de retour manque d’informations sur la manière d’accéder à un ou plusieurs types de services.
  • Le migrant de retour sait lire. Si ce n’est pas le cas, les informations doivent être communiquées oralement.
  • Le migrant souhaiterait obtenir des informations sur la manière d’accéder aux services essentiels.
  • Le manque d’informations a des répercussions sur l’accès aux services dans la communauté.
  • Des services publics ou des filets de protection sociale sont disponibles dans la communauté.
  • La plupart des membres de la communauté dépendent de systèmes de justice formels ou informels.
  • Il existe dans la communauté des services de soins de santé à un prix et à une distance raisonnables.
  • Il existe des orientations claires sur le processus d’accès aux services essentiels (documentation civile, services publics, justice et droit, soins de santé, éducation).
  • Il existe des voies informelles pour accéder à ces services.
Aspects Approches possibles Cas où l’approche est utile Critère 1 : Niveau individuel Critère 2 : Niveau communautaire Critère 3 : Niveau structurel
Psychosocial

Recensement
des fournisseurs
de services cliniques et orientation
vers ceux‑ci.

Les migrants
de retour
souffrant
de troubles
mentaux.

  • Des psychiatres, des psychologues cliniciens, des travailleurs de
    la santé mentale ou des médecins sont-ils disponibles dans le pays d’origine ?
  • La communauté est-elle sensibilisée aux troubles mentaux et prête à accueillir un migrant vivant avec un trouble mental ?
  • Des services de soins cliniques sont‑ils disponibles ? Des services de soins informels (guérisseurs traditionnels, herboristes) sont-ils disponibles ?

Recensement des fournisseurs de services de psychothérapie et de soutien psychologique et orientation vers ceux‑ci.

Les migrants
de retour qui
présentent une
grande détresse
émotionnelle.

  • Des psychologues, des travailleurs sociaux ou des conseillers psychologues sont-ils disponibles dans le pays d’origine ?
  • Des organisations communautaires et services d’aide sociale sont-ils disponibles ?
  • Des services de soins informels sont-ils disponibles (services pastoraux et autres services de conseil) ?

Recensement des prestataires
d’aide psychosociale générale et
orientation vers ceux‑ci.

Les personnes
qui reviennent
avec des
difficultés
émotionnelles,
psychologiques
et sociales.

  • Des conseillers ou
    experts en matière de
    soutien psychosocial
    sont-ils disponibles ?
  • Des réseaux communautaires
    sont-ils disponibles ? Des
    mécanismes de soutien
    par les pairs ou des
    congrégations religieuses ou
    sociales sont-ils disponibles ?
  • Des services sociaux
    gouvernementaux et
    non gouvernementaux
    sont-ils disponibles ?

Consultations avec la
famille avant
et après le
retour.

Conflit au sein
de la famille.

  • La famille du migrant
    veut-elle des conseils
    ou des informations sur
    ce qu’elle peut attendre
    de la personne de
    retour ? Semblent-ils
    avoir un faible niveau
    de compréhension des
    expériences liées à la
    migration et au retour ?
  • De telles informations
    seraient-elles bien
    accueillies par la famille et la
    communauté ?
  • Ces consultations sont-elles
    culturellement appropriées ?

Interventions visant à réduire l’exposition à la violence et à la criminalité (soutien au
travail de jour, aide au transport de nuit, etc.).

Sentiment de
sécurité.

  • Y a-t-il des interventions pertinentes qui pourraient aider le migrant de retour à se sentir plus en sécurité ?
  • Le sentiment d’insécurité
    est-il propre à la personne de
    retour ou courant au sein de
    la communauté ?
  • Quel est le niveau de
    conflit et de violence
    dans la région ?

Soutenir les
associations
de migrants
de retour.

Isolement par
rapport à la
communauté
et absence
de réseau de
soutien.

  • Le bénéficiaire manquet-
    il de contacts sociaux
    ou d’un réseau de
    soutien ? Souhaitet-
    il rejoindre une
    association de migrants
    de retour ?
  • Y a-t-il d’autres migrants de
    retour dans la communauté
    qui souhaiteraient rejoindre
    une telle organisation ?
  • s.o.

Programme
de mentorat.

Isolement par
rapport à la
communauté
et absence
de réseau de
soutien.

  • Le bénéficiaire souhaitet-
    il être mis en relation
    avec un mentor ?
    Un programme de
    mentorat serait-il
    bénéfique pour le
    migrant de retour ? Les
    mentors disponibles
    ont-ils l’expérience
    nécessaire pour
    appuyer la réintégration
    psychosociale du
    migrant de retour ?
  • Qui, dans la communauté,
    serait un mentor approprié ?
  • Existe-t-il des programmes de mentorat pour les entrepreneurs dans le pays ? Des membres de la diaspora peuvent‑ils jouer ce rôle ?

Présentation
du migrant
à des
organisations
locales,
dirigeants
communautaires,
groupes
religieux ou
clubs.

Isolement par
rapport à la
communauté
et absence
de réseau de
soutien.

  • Le bénéficiaire manquet-
    il de contacts dans la
    communauté ? Souhaitet-
    il être présenté à de
    possibles contacts dans
    la communauté ?
  • La communauté a-t-elle
    des préjugés à l’égard des
    migrants de retour ? Quelle
    est l’attitude générale à
    l’égard des migrants de
    retour ?
  • s.o.

Fournir
une aide
psychosociale
au cours de
la formation.

Signes de
détresse
psychosociale.

  • Le bénéficiaire participet-
    il à un programme de
    formation ? Présente-t-il
    des signes de détresse
    psychosociale ?
  • Y a-t-il des préjugés à l’égard de l’aide psychosociale au sein de la communauté ?
  • L’accès aux services
    d’aide psychosociale
    est-il tabou dans le
    pays ? Les fournisseurs
    de services d’aide
    psychosociale
    sont‑ils largement
    disponibles ?

Discussions
au sein de la
communauté.

Isolement par
rapport à la
communauté
et absence
de réseau de
soutien.

  • Le bénéficiaire manquet-il de contacts sociaux et/ou d’un réseau de soutien ? Souhaiteraitil participer à des discussions avec sa communauté ? Est-il disposé à faire part de son expérience en tant que migrant de retour ?
  • La communauté a-t-elle
    des préjugés à l’égard des
    migrants de retour ?
  • Quelle est l’attitude
    du public à l’égard des
    migrants de retour ?